LES PILOTES DE LIGNE FACE AU COVID-19
Avant
la pandémie du COVID-19 il était prévu que la croissance du transport aérien
devait forcer le recrutement de plus de 600.000 pilotes de ligne dans le monde
entier d'ici 2036, un véritable challenge vu le vieillissement de la
population, avait noté l'Organisation de l'aviation civile internationale
(OACI).
La
secrétaire générale de l'OACI Fang Liu, avait fait valoir devant le Conseil des
relations internationales de Montréal (CORIM) que Le nombre de vols commerciaux
et de passagers devaient, comme dans le passé, continuer à doubler d'ici 2030,
mais la main d'œuvre disponible pour ce secteur "se contracte". Aujourd’hui
de nombreux pilote s’interrogent sur le sort qui leur sera réservé.
Elle
avait aussi relevé "le
vieillissement inévitable de la population, la baisse de la natalité et
d'autres facteurs" tel que "l'attraction des futurs talents par
d'autres secteurs de haute technologie" mais plusieurs d’entre eux sont
déjà sans emploi ou à la retraite anticipé, ce qui ne motive non plus les
jeunes passionné à se tourner vers cette formation de pilote de ligne.
Mme
Liu avait donc continué ses propos en disant que l'aviation civile doit donc
"faire mieux pour attirer et retenir les travailleurs qualifiés dont elle
a besoin au cours des prochaines décennies".
L’OACI,
une agence des Nations unies, estimait que d'ici 2036 il faudra
"au moins 620.000 pilotes" pour exploiter les avions commerciaux
de plus ou moins cent places en circulation dans le monde. "Et
80 % de ces futurs aviateurs seront des nouveaux pilotes qui ne volent pas
encore", avait-t-elle souligné.
"C'est
la même histoire pour les prochains contrôleurs aériens, le personnel de
maintenance et autres techniciens", avait relevé la secrétaire générale de
l'OACI. Mais on constate au vu de la pandémie qui sévit actuellement dans le
monde que cela est loin de se concrétiser. ASECNA s’est même vu obligé de suspendre par une note, le concours pour la formation
des agents de ces corps de métier là.
La
croissance du transport aérien, avait-elle dit, s'explique notamment par
l'essor du tourisme, mais aussi du commerce en ligne dont les livraisons sont
aujourd'hui effectuées à 90 % par avion, contre seulement 16 % en
2010. Quelque 4,1 milliards de personnes voyage par avion chaque année et un
tiers de la marchandise échangée dans le monde l'est par voie aérienne,
a-t-elle souligné. Mais malheureusement c’est tout l’inverse aujourd’hui.
Outre
les défis de main d'œuvre et de la pandémie, l'aviation civile va devoir
attendre au moins cinq ans avant de recouvrer son cours normal et revoir le rengorgement
des aéroports.
LES PILOTES DE LIGNE FACE AU COVID-19
Reviewed by l'aviateur
on
juillet 02, 2020
Rating:
Aucun commentaire